top of page

Un risque de récession aux États-Unis

L'inflation, au plus haut depuis 1981, pousse la Fed à relever ses taux d'intérêt rapidement. Un resserrement trop dur des conditions monétaires pourrait entraîner une récession.


Qu’est-ce qu’une récession ?


Une récession est une phase de contraction économique qui s'étend sur plus de 6 mois. De manière générale, on dit qu’un pays est entré en phase de récession lorsque l'économie recule sur deux trimestres consécutifs, principalement sur la base du produit intérieur brut (PIB).Les récessions sont les périodes durant lesquelles l’économie d’un pays, d’une région ou du monde se rétracte.


Une récession peut être provoquée par n'importe lequel des secteurs s’effondrant et entraînant avec lui d’autres secteurs, par effet domino.


Une récession aux Etat-Unis ?


Les Etats-Unis vont-ils connaître une récession dans les prochains trimestres ? La question est désormais sur toutes les lèvres. L'inflation a de nouveau grimpé à 8,6 % au mois de mai sur un an, au plus haut depuis décembre 1981. La Fed est de plus en plus sous pression pour relever ses taux. Ce qui pourrait singulièrement ralentir l'activité économique. C'est même le but à court terme.


Le 28 avril, le président américain Joe Biden affichait sa sérénité quant à la conjoncture économique de son pays. « Je ne suis pas inquiet » d'un risque de récession, disait-il devant la presse. Un mois plus tard, le ton a commencé à changer. Le président américain se montrait plus modéré. Dans l'intervalle, la Fed avait commencé à durcir sa politique monétaire en remontant ses taux directeurs pour dompter une inflation au plus haut depuis 40 ans. S'il déclarait qu'une récession aux États-Unis pouvait être évitée, Joe Biden reconnaissait alors les graves difficultés économiques des Américains dans un contexte d'inflation galopante. L’économie américaine a d’ores et déjà ralenti avec une contraction de 1,5 % du PIB au premier trimestre, et le début du deuxième trimestre semble montrer que le ralentissement se poursuit dans certains secteurs comme l’industrie manufacturière, l’immobilier et les ventes au détail. Une enquête de l’institut Conference Board a récemment révélé que 76 % des 750 patrons interrogés considéraient soit qu’une récession se profilait à l’horizon, soit qu’elle était déjà effective. Mais la secrétaire au Trésor voit des raisons d’espérer qu’une récession ne se concrétise pas, notamment avec les dépenses des consommateurs qui demeurent « très fortes », selon elle.


Cependant, Kristalina Georgieva, la dirigeante du FMI le vendredi 24 juin a déclaré "nous nous attendons à ce que l'économie des États-Unis ralentisse en 2022-2023 mais qu'elle évite de justesse une récession". Le FMI prévoit une expansion de 2,9% pour le produit intérieur brut américain en 2022 contre 3,7% projeté en avril. Pour 2023, la croissance tombe à 1,7%, selon ces nouvelles projections du Fonds monétaire international dans son examen annuel de l'économie américaine. Mais "il demeure des risques que les vents contraires actuels s'avèrent plus persistants qu'attendus ou que l'économie subisse un autre choc qui alors transformeraient ce ralentissement en une brève récession", ajoute l'institution.



Source : 20minutes.fr ; lesechos.fr ; latribune.fr ; capital.fr


bottom of page